Présentation

Non, le Lièvre d’Europe n’est pas un rongeur ! C’est un lagomorphe. 

Il possède une denture différente du groupe dans lequel il a longtemps été classé, avec ces deux paires d’incisives sur la mâchoire supérieure : deux définitives et deux à croissance continue.

Bien plus massif et longiligne que le Lapin de garenne, il en est facilement différentiable par le bout de ses oreilles et de sa queue noire. Contrairement au lapin, le Lièvre ne creuse pas de terrier : la femelle utilise un léger affaissement du sol pour mettre bas. Les petits naissent avec une fourrure et sont très vite indépendants. La femelle peut donner trois portées par an, d’un à trois petits.

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Principalement nocturne, le Lièvre peut également être observé facilement durant la journée, surtout au printemps : les mâles sont en plein action et ont tendance à entrer en conflit. S’en suit alors de violents coups de pattes d’intimidation, que l’on appelle le « bouquinage ».

Le lièvre est présent naturellement dans nos espaces naturels européens, contrairement au Lapin de garenne qui y a été introduit il y a plusieurs siècles, notamment pour la pratique de la chasse.

Aujourd’hui, le Lièvre d’Europe est plutôt en régression, notamment en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. La modification des pratiques agricoles ces 70 dernières années, réduisant les habitats disponibles pour l’espèce, les maladies, l’absence de prédateurs naturels réduisant la diffusion de ces dernières et les pressions de chasse (pouvant être localement importantes sur l’espèce) sont des pistes potentielles pour expliquer ce phénomène négatif depuis les années 1990.