Ce mammifère est le plus gros représentant des mustélidés en Europe, avec 30 cm au garrot et 12 kg en moyenne. Son espérance de vie dans la nature est établie entre 5 et 10 ans, avec une mortalité plus importante chez les mâles.

Le Blaireau européen est essentiellement nocturne, et solitaire dans la recherche de nourriture. Il forme des clans, principalement à l’automne et pour l’hivernage, rattachés à un terrier principal, et marque son territoire afin d’en délimiter l’espace face aux autres individus de son espèce.
 

Omnivore, son régime alimentaire s’étale des végétaux et fruits, aux reptiles, petits animaux, champignons, vers de terre, etc. Il a en effet la faculté d’adapter son régime alimentaire aux ressources de son domaine vital et de la saison.
 

La reproduction intervient de janvier à mars, mais la fécondation peut avoir lieu toute l’année, et la gestation être ainsi différée. Cette dernière dure 2 mois, et les femelles donnent 2 à 7 blaireautins. Cependant, le succès reproducteur de l’espèce en Europe de l’Ouest est établi à une moyenne de 0,3, ce qui rend vulnérable ses populations.
 

Les populations de blaireaux ont longtemps été persécutées pour lutter contre la rage chez le renard, notamment par le gazage des terriers. Aujourd’hui, l’espèce continue à être persécutée au titre de la régulation de la brucellose, maladie transmissible aux élevages ovins et bovins, dont quelques cas ponctuels sont recensés chaque année en France. Une régulation qui n’apporte pas d’effet bénéfique à la régulation de cette maladie, mais un effet négatif évident pour les populations de cet animal indispensable à l’équilibre de nos écosystèmes.